Pendant des siècles les hommes ont teint et embelli leurs vêtements grâce aux pouvoirs tinctoriaux des plantes sauvages jusqu'à ce que ces savoirs ancestraux soient balayés par la teinture chimique. Mais face à l'impact écologique désastreux de l'industrie textile et tinctoriale en particulier, la teinture végétale revient sur le devant de le scène grâce à des pionniers, chercheurs passionnés comme Michel Garcia et une très grande scientifique Dominique Cardon et bien d'autres. Les cultures de plantes tinctoriales commencent à se développer.
Ils nous ont ouvert la voie vers une réflexion plus responsable quant à nos achats vestimentaires. La teinture chimique, plus facile, est moins onéreuse à court terme car nous ne comptons pas le coût financier qu'il faudrait pour réparer les rivières polluées... et l'impact sur la santé des travailleurs du textile y compris le travail des enfants.
Au cours d'une réunion en septembre 2023, nous avons donc abordé les bases de la teinture végétale sur tissus avec les différentes techniques nécessaires comme le mordançage, le nuançage et fait connaissance avec les différentes plantes de notre environnement ayant des pouvoirs tinctoriaux.
Un atelier pratique nous a permis d'expérimenter la teinture sur tissu à l'aide de pelures d'oignons, d'anthémis des teinturiers, de peaux et noyaux d'avocats, de poudre de racine de curcuma, et de grains de raisin.
Cet atelier sera renouvelé en 2024 avec d'autres plantes, des baies et même des lichens.
Nous avons terminé cette séance de teinture végétale par la technique du tataki zomé, ( savoir- faire ancestral japonais ) qui est aussi une façon de montrer le pouvoir tinctorial des plantes.
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